Le brocoli (Brassica oleracea) appartient à la famille des crucifères, comme le chou vert, le chou-fleur ou encore les choux de Bruxelles.

¤ Les cellules des légumes crucifères contiennent dans leur cytoplasme des substances, les glucosinolates, qui restent stables jusqu’au moment où elles sont mises en présence d’une enzyme des cellules voisines, la myrosinase (thioglucoside glucohydrolase). Cette enzyme est impliquée dans les mécanismes de défense des crucifères. Elle est capable d’hydrolyser, et donc de transformer les glucosinolates, et en particulier le glucoraphanine, en isothiocyanates comme le sulforaphane ou l’indole-3-carbinol (I3C), qui ont la particularité d’activer dans notre organisme des enzymes de phase II chargées de neutraliser les substances cancérigènes.

C’est donc une substance très intéressante que l’on trouve dans le banal et délicieux chou appelé “brocoli”…

¤ Toutefois, lorsque les crucifères sont chauffées par une cuisson prolongée, la myrosinase est inactivée, et la conversion en sulforaphane est alors perturbée. C’est la raison pour laquelle les apports en sulforaphane peuvent être très insuffisants, malgré une consommation régulière de crucifères.

– Neutralise les carcinogènes en activant des enzymes de détoxification de phase II. Dans une expérience in vitro sur des cellules de cancer du foie de souris, le sulforaphane augmente le niveau des enzymes de détoxification de phase II, et en particulier celui de la quinone réductase et de la glutathion S‑transférase (GST), capable de réagir avec de multiples composés xénobiotiques endogènes.

– Protège les animaux de cancers chimiquement induits. Chez des rats femelles, l’incidence d’un cancer mammaire induit chimiquement était nettement réduite ainsi que la taille des tumeurs chez les animaux ayant reçu du sulforaphane par voie orale; l’administration de poudre de brocoli à des rats mâles inhibe le développement de lésions cancéreuses induites chimiquement dans le côlon; l’administration de sulforaphane à des souris auxquelles une tumeur de la prostate a été transplantée diminue de 50 à 70 % la taille des tumeurs. La même chose se produit avec des cancers de la mamelle.

– Possède un effet inhibiteur sur Helicobacter pylori: le sulforaphane a un effet bactériostatique et bactéricide sur Helicobacter pylori; l’administration de sulforaphane à des souris infectées par Helicobacter pylori diminue le nombre de bactéries dans la muqueuse gastrique des animaux et stoppe le développement tumoral gastrique induit par le benzopyrène. L’administration de sulforaphane à des patients infectés par Helicobacter pylori a diminué le nombre de bactéries de façon significative.